La justice sociale n’est pas un don des puissants. Elle doit être défendue par le peuple, dont les sacrifices et les luttes font de notre monde un endroit plus heureux. En Tunisie, le gouvernement a été contraint par la lutte sociale d’adopter une loi sur l’égalité successorale, une loi qui ne privilégie plus les hommes sur les femmes (voir ci-dessus). En Équateur, ce sont les protestations des élèves et des enseignants qui pourraient renverser la décision du gouvernement de réduire le financement de l’éducation. En France, ce sont les protestations des gilets jaunes (gilets jaunes) qui annuleront les hausses de prix du carburant du gouvernement Macron.
C’est toujours la lutte des marginaux et des vulnérables qui permet aux idéaux humains de rester vivants dans notre monde.
C’est pourquoi nos amis du MST nous ont demandé de rejoindre leur campagne contre les entreprises qui bénéficient de l’expulsion des membres du MST du Quilombo Campo Grande. Dans cette coopérative, 450 familles produisent des aliments biologiques, dont le café. Le bénéficiaire de cette expulsion est João Faria de Silva, propriétaire de Terra Forte Café Company. Le MST a lancé une campagne internationale contre les entreprises monopolistiques qui achètent des marchandises à cette entreprise. Ces entreprises comprennent Nestlé et Nescafe. Le hashtag pour cette campagne est #NoMeuBuleNão (NotInMyCoffeePot). Veuillez lire mon commentaire sur ce sujet ici.
Cette semaine, nous célébrons l’anniversaire de Fredrich Engels (1820-1895), le collaborateur de Karl Marx et l’un des intellectuels clés du mouvement socialiste au XIXe siècle. Dans son ouvrage historique The Condition of the Working Class in England (1844), Engels examine la vie des ouvriers qui ont produit la richesse du Royaume-Uni. Récemment, l’économiste Utsa Patnaik a déclaré que les colonialistes britanniques ont détourné 45 billions de dollars de l’Inde. C’était l’acompte pour la révolution industrielle britannique. C’était l’argent qui était alors utilisé pour embaucher les travailleurs, qui vivaient dans des conditions misérables alors que les capitalistes britanniques amassaient des richesses faramineuses. Dans son livre, Engels écrit au sujet de la vie des ouvriers,
Tous les maux imaginables s’entassent sur la tête des pauvres. Si la population des grandes villes est trop dense en général, ce sont surtout elles qui sont entassées dans le moindre espace. Comme si l’atmosphère viciée des rues ne suffisait pas, elles sont enfermées par dizaines dans des pièces individuelles, de sorte que l’air qu’elles respirent la nuit suffit en soi à les étouffer. On leur donne des habitations humides, des terriers de cave qui ne sont pas étanches par le bas ou des mansardes qui fuient par le haut. Leurs maisons sont construites de telle sorte que l’air moite ne peut s’échapper. On leur fournit de mauvais vêtements, des vêtements en lambeaux ou pourris, de la nourriture falsifiée et indigeste. Ils sont exposés aux changements les plus excitants de leur état mental, aux vibrations les plus violentes entre l’espoir et la peur ; ils sont chassés comme du gibier, et on ne leur permet pas d’atteindre la paix de l’esprit et le plaisir tranquille de la vie.
Et puis, Engels demande : » Comment est-il possible, dans de telles conditions, que la classe inférieure soit en bonne santé et vive longtemps ? Que peut-on attendre d’autre qu’une mortalité excessive, une série ininterrompue d’épidémies, une détérioration progressive du physique de la population active ?
Que pouvons-nous attendre d’autre à moins que, à la mémoire de notre ami et camarade Amit Sengupta et de tant d’autres, nous nous battions pour construire un monde meilleur ?
Chaleureusement, Vijay.
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*Traduit par Alexandre Bovey |